le management de l innovation

L’innovation en entreprises

A notre époque d’ouverture mondialisée et de concurrence implacable, l’entreprise est régulièrement mise au défi de l’innovation, en vertu de l’adage qui veut que « qui n’avance pas, recule ».

Cette innovation concerne tous les secteurs possibles : aussi bien un produit fabriqué qu’un process, une compétence, un service, une manière de s’organiser. Dans tous les cas, l’idée est d’assurer sa situation sur le marché, voire de l’améliorer encore en augmentant sa part de ce marché.

Les différentes voies du management de l’innovation

Plusieurs voies peuvent être empruntées pour atteindre l’innovation. Nous en retiendrons cinq pour bien nous faire comprendre, mais sans sous-estimer la possibilité d’autres voies possibles.

Choisissons en premier ce qu’on appelle la production participative, que les Anglo-Saxons traduisent par crowdsourcing. « Crowd », en anglais, c’est la foule : le mot est évocateur. Il s’agit en effet de recourir au savoir-faire et à la créativité non pas internes à l’entreprise, mais à l’extérieur, auprès de sous-traitants. On lance un appel à des sous-traitants, de préférence nombreux, de façon à mieux choisir, et l’on cherche parmi eux les pépites de l’innovation.

Un autre moyen réside dans l’appel à des utilisateurs-guides, des lead-users en anglais. Ce sont des innovateurs qui risquent de rester isolés avec leur invention si l’on ne vient pas les aider par la force d’influence que peut avoir l’entreprise, suffisamment bien ancrée dans le paysage productif pour pouvoir attirer l’attention du consommateur vers la nouveauté.

Troisième moyen, plus classique mais dont l’efficacité n’est plus à démontrer, le remue-méninges, que les Anglo-Saxons appellent le brainstorming. Il s’agit de réunir un groupe supérieur à deux personnes, mais néanmoins pas trop nombreux pour éviter la dispersion et la perte de temps ; et de cette confrontation des idées surgit une solution convaincante.

Les Anglo-Saxons ne sont pas les seuls à proposer des démarches utiles à l’innovation : les Russes ont mis au point leur Teorija Reshenija Izobretateliskih Zadatch, communément appelée TRIZ, une théorie de résolution des problèmes inventifs, consistant à combiner plusieurs principes d’action : la solution ne vous appartient pas, il faut convoquer plusieurs disciplines, ne pas hésiter à renouveler les logos, les signes, les accroches, les éléments de langage ; et enfin ne pas hésiter à accueillir les idées qui paraissent trop originales, pour ne pas dire fantaisistes, car la fantaisie dissimule parfois le génie.

Enfin, une cinquième voie peut être évoquée au moins pour mémoire : le hasard heureux, comme celui qui permit l’invention du four à micro-ondes et tant d’autres innovations. Ce n’est pas une technique en tant que telle, bien sûr, mais cela procède d’une disposition d’esprit que notre école s’efforce d’inculquer aux étudiants qui nous rejoignent.