Le principe du plan de financement
Quand il se lance dans la création d’une entreprise – qui est bien l’un des plus beaux projets que l’on puisse concevoir – le manager met au point ce qu’on appelle le business plan. Ce business plan explore toutes les facettes de cette création, exhume toutes les conditions de la réussite du projet. Le manager constitue donc un dossier de business plan, à la fin duquel il place le plan de financement.
Ce plan de financement consiste à mettre en vis-à-vis les charges et les ressources, c’est-à-dire, en gros, d’un côté, les dépenses, et de l’autre, sinon les recettes – puisque l’activité n’a pas encore démarré – du moins les entrées d’argent. Il faut que ces deux colonnes sur lesquelles va s’appuyer la naissance de votre entreprise soient équilibrées, comme en architecture, sans quoi le projet sera bancal.
Comment faire un plan de financement ?
Dans un premier temps, le manager dresse la liste des investissements nécessaires pour donner vie au projet. Bien sûr, il y a l’aspect matériel, avec le local, la charge salariale, etc., mais il y a aussi la trésorerie, le fonds de roulement, les immobilisations …
Dans un deuxième temps, le manager doit prévoir d’ajouter les dépenses futures, qui ne sont pas immédiatement indispensables, mais deviendront nécessaires : à charge pour le rédacteur du plan de financement de définir un délai, une date à laquelle ces dépenses devront être réalisées. Combien de projets lancés à l’aveugle se sont-ils échoués sur ce banc-de-sable des dépenses non encore nécessaires, mais à venir ! Leur prévision suppose une capacité réelle à se projeter dans le temps de manière réaliste, pour ce pas manquer le tournant futur.
Passons maintenant à l’autre colonne, celle des entrées d’argent, ou des ressources, qui ne doivent rien encore à l’activité, mais relèvent de cet investissement préalable dont nous parlons. L’éventuel apport personnel du créateur, l’apport de ses éventuels associés, les aides qu’il peut obtenir de la part des organismes intéressés par la création d’entreprise en général ou par cette création en particulier ; mais aussi l’aspect bancaire : peut-il obtenir des facilités de paiement, quel sera le taux d’intérêt de son éventuel emprunt, etc.
Il peut être utile de faire appel à un expert-comptable pour qu’il jette un œil sur ce plan de financement, de façon à ce qu’il soit le plus précis possible, mais également le plus réaliste.
Le plan de financement prévisionnel
D’autre part, ce dont nous parlons n’est jamais que le plan de financement initial ; mais en règle générale, la bonne gestion du projet demande que le manager rédige en outre un plan de financement prévisionnel, sur trois ans, consacré à l’activité donc, qui reprend les données inscrites sur le plan initial et leur donne vie dans le temps à venir : les échéances de l’emprunt, les investissements nécessaires, cette fois-ci, à la croissance de l’entreprise une fois son activité démarrée, l’accroissement de la charge salariale : là encore, il ne suffira pas qu’une activité marche bien, il faudra qu’elle soit capable d’assumer sa croissance, et c’est le plan de financement qui permet d’y voir clair, du côté des finances, précisément, qui sont, comme chacun sait, le sang coulant dans les artères de l’entreprise.
Cet art du management, nous vous invitons à le découvrir et à vous l’approprier dans notre Ecole.